Pour sauver le diamant noir, de Philippe Ebly - 1973

Je sais, il s'agit d'un roman pour la jeunesse paru dans la bibliothèque verte en 1973, dans la série de Philippe Ebly, Les Conquérants de l'impossible, où notre trio d'adolescents casse-cou, Serge, Xolotl et Thibaut (venu de la fin du XIIe siècle) doivent récupérer dans le passé le célèbre diamant noir de Catherine II, qui, dans leur présent, a disparu dans la mer des Sargasses. Le déplacement temporel se limite dans ce roman à seulement dix ans dans le passé. Les héros vont voler le diamant à leur propriétaire Monsieur Rochecotte. Il y a de jolis paradoxes temporels : Serge se rencontrant lui-même enfant, les héros délivrés par leurs doubles venus les secourir... Pour rappel, l'invention du professeur Auvernaux permettant de se translater dans le temps est une espèce de plate-forme de téléportation magnétisée et électrifiée : le vecteur du déplacement temporel est le métal autinios, découvert par Auvernaux, que le trio porte sous forme de gourmettes. Les déplacements ne peuvent excéder une durée d'un mois. Les facultés de l'autinios ont été trouvées par hasard, dans L'éclair qui effaçait tout, où un orage transportait Serge et Xolotl en l'an 117, où devenus esclaves à Rome, tous deux participaient à la grande Histoire, permettant de déjouer la conjuration de Palma contre le nouvel Empereur Hadrien.
Plusieurs romans de Philippe Ebly méritent un article, tant le problème du voyage dans le temps tient une place importante dans son oeuvre.

J'ai lu ce roman quand j'étais beaucoup plus jeune.

Il est vrai que ce roman (comme beaucoup d'autres de la série) était une bouffée d'air frais.

Par contre, je ne sais pas si il a bien vieilli.

Ma madeleine de Proust ! Je crois que c'est le premier roman de voyage temporel que j'ai lu, et qui a sans doute déterminé ma passion pour ce thème. D'ailleurs la série Les conquérants de l'impossible est à l'origine de ma passion pour la science-fiction en général. J'ai dû lire chacun des romans une bonne vingtaine de fois ! Celui-ci reste un de mes préférés de la série, peut-être un peu par sentimentalisme, mais beaucoup aussi en raison de la très bonne utilisation du paradoxe temporel qui m'a fait réfléchir pour la première fois à ce que ce phénomène impliquait.

J'ai lu ce roman en 1976 et l'ai relu maintes fois, mais ma vocation a débuté dès 1975 avec La Machine à explorer le Temps d'HG Wells !

J'ai le regret de vous annoncer la disparition de Philippe Ebly le 1er mars 2014. Un maître de la SF pour la jeunesse nous a quittés. RIP.