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Les scientifiques qui étudient le temps : Ronald Mallet

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Les scientifiques qui étudient le temps : Ronald Mallet  Empty Les scientifiques qui étudient le temps : Ronald Mallet

Message  Jeff Sam 16 Fév - 18:59

Quand il était encore un jeune garçon, son père meurt d'une crise cardiaque à l'âge de 33 ans, la même année qu'Einstein. Dès ce moment, Mallet se consacre à l'étude des théories de la relativité, de la physique quantique et de la causalité. En 1973, il reçoit un doctorat de l'université de Pennsylvanie. En outre cette année-là, il obtient une récompense pour l'excellence de son enseignement. En 1975, il est nommé à un poste en tant que professeur auxiliaire pour l'université du Connecticut, où il continue de travailler aujourd'hui. En 1980, il est promu au rang de professeur associé, et depuis 1987, professeur titulaire. Il a depuis reçu deux récompenses et bien d'autres distinctions. Il est membre de la société américaine de physique et de la société nationale des physiciens noirs. Amateur de musique classique, Mallett est également pianiste hors-pair.

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Jeff
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Les scientifiques qui étudient le temps : Ronald Mallet  Empty Les travaux de Mallett

Message  Invité Ven 25 Juil - 15:35

Bonjour,

Passionné par ce sujet autant que chacun d'entre vous, je me suis forcément intéressé aux travaux du Professeur R. Mallett.
A cet effet, je me suis procuré son livre "The Time Traveller" (écrit en Anglais, n'existe pas en Français) il y a quelques années.

Ce que le livre présente sur le dispositif, c'est la technique employée pour démontrer qu' un anneau de lumière peut affecter l'espace-temps en produisant un effet similaire à celui de la rotation de la Terre, communément appelé effet Lense-Thirring.

Dans le chapitre le plus intéressant, (Buiding the machine), ce dispositif est bien décrit.

A noter que cet effet, bien que prédit par la Relativité Générale, est excessivement faible, au point qu'à ce jour, il n'a pas encore été mesuré.

L'étape "supérieure", (créer une boucle de genre temps affectant un neutron...et pas un homme déjà, hein..) a depuis été reconnue comme étant totalement impossible, non seulement d'un point de vue technique, mais avant tout sur le plan théorique.

Attention, Jeff, il n'y a pas de "théorie de la causalité".
Le principe de causalité est un axiome, un postulat.
Il n'a jamais été démontré, (et c'est tant mieux pour nous  Smile) contrairement aux prédictions de la Théorie de la Relativité Générale et de la Théorie de la Mécanique Quantique, qui sont actuellement les deux "piliers" fondamentaux de la Physique.

Mais revenons au dispositif de R. Mallett :

Sur le plan technique :

Ce à quoi le professeur voudrait aboutir, c'est à une zone de rotation de l'espace-temps "extrême", celles que l'on rencontre dans l'ergosphère d'un trou noir en rotation rapide.
D'autres, tels que F. Tipler, dans le même ordre d'idée on "imaginé" le fameux cylindre qui porte son nom, le "cylindre de Tipler", pour produire les mêmes effets.
(Ce cylindre devrait au passage être..infini ; ceux de longueur finie ne créent pas de boucles temporelles).

Ce qu'il faut savoir, c'est que produire ce type de "région" avec un Laser, nécessiterait une puissance inconcevable (> 10EXp52 watts), une puissance lumineuse qui détruirait le Laser lui-même (miroirs vaporisés..etc), si tant est que toutes les centrales du monde puissent l'alimenter, même en mode pulsé..
On est loin du compte.
Les plus gros Laser TeraWatts sont 40 ordres de grandeur en deçà...
Mais, le plus grave (malheureusement), c'est que même sur le plan théorique, ça ne PEUT PAS marcher :

Sur le plan théorique :

1/ La puissance d'un Laser ne peut pas être arbitrairement élevée :
   A partir d'une certaine intensité de lumière, les "champs électriques" correspondants (la lumière est une
   onde E.M.) deviennent si élevés qu'il se produit un phénomène quantique (dit de second ordre, ici), la
   polarisation du vide, c.à.d. que l'énergie lumineuse va produire (au détriment de sa production) des  
   paires de particules, essentiellement électrons et positrons, qui vont saturer l'amplification bien avant
   que l'énergie ne devienne assez "pesante" pour affecter l'espace-temps de façon significative.

2/ Cette zone de rotation, pour qu'elle contienne des boucles de genre temps doit réunir plusieurs
   conditions :

- Violer la condition faible sur l'énergie (présence d'énergie négative ==> hypothétique aujourd'hui)
- Entrer dans le cadre de la métrique de Kerr des trous-noirs dits "extrémaux" : les trous noirs extrémaux
 n'existent pas, car au fur et à mesure que la contraction favorable à l'accélération de la vitesse angulaire
 (telle une patineuse) augmente, le trou noir "évacue" une partie de son moment cinétique sous forme
 d'ondes gravitationnelles apparemment, et sa périphérie ne peut de toute façon pas dépasser la vitesse
 de la lumière (principe à la base de toute la relativité).
- D'autre part, comme le soulignent deux autres physiciens K. Olum et A. Everett, les calculs sont basés
 (comme dans le cas d'un trou noir de Kerr d'ailleurs) sur l'existence d'une "singularité" (voir sur le Wiki cité
 par Jeff), qui n'est pas présente dans le dispositif.
- Enfin, et c'est là le plus dramatique, il semblerait que (beaucoup de physiciens rechignent à jeter ce
 modèle à la décharge, car pour eux cela signifierait la fin tragique de leur carrière) le modèle "trou noir"
 soit un cas "idéal", et que les objets observés et nommés ainsi n'en soient pas, tout simplement parce
 que les trous noirs...n'existent pas ! Seul S. Hawking a eu le courage de l'admettre, et il va falloir
 l'admettre également : un trou noir est modélisé grâce à un horizon d'évènement, en adéquation parfaite
 avec les lois de la Relativité Générale (sauf qu'on modélise un trou noir "éternel", et un trou noir ne
 dispose pas de "l'éternité" pour se former, cet "horizon" se formant au bout d'un temps...infini !)
 D'autre part, la Mécanique Quantique, (qui semblait jusqu'ici en contradiction avec la Relativité Générale,
 alors qu'ici elle retrouve son sens..), s'oppose à une "agglomération à durée indéterminée" d'énergie et de
 matière puisque le trou noir "rayonne" (rayonnement de Hawking, connu depuis plusieurs années
 maintenant) : conclusion, au bout d'un temps bien fini (où l'horizon hypothétique à l'asymptote n'est
 jamais formé), l'objet appelé "trou noir", (bien que cela n'en soit pas un parce que dénué d'une
 quelconque singularité) ayant les caractéristiques "externes" qu'on lui attribue, mais un modèle "interne"
 complètement faux (dommage pour les diagrammes de Penrose, et plus encore pour les trous de vers...)
 s'évapore avant de devenir un vrai trou noir...au bout d'un temps de toute façon..infini !

Je sais que tout ce que je viens de décrire va en décevoir plus qu'un, mais ce n'est pas mon but.
J'essaie, en dépit de ces évidences, de rester optimiste.

Le but est de "trouver" la bonne direction, mais ces directions mènent vers une impasse.
J'ai mis longtemps à l'accepter moi-même.

Par contre, je vous rassure, je ne baisse pas les armes, et je continue mes recherches.
C'est pour cette raison que je suis ici : pour essayer "d'échanger", pas seulement du savoir, mais aussi des idées, alors si vous en avez.. Suspect

(avec un minimum de rigueur scientifique s.v.p., c'est aussi dans l'intérêt du site)

Cordialement

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